Dans
plusieurs articles on vous décrit comment mixer une guitare ou un
“snare”, et ce, très précisément. Ratio
2:1 sur le compresseur, attaque de 45 millisecondes, on coupe les
basses à partir de 80 Hz, un petit boost de 3 dB à 1500 Hz. J’ai
toujours pensé que c’était insignifiant
d’aborder le mixage de ce point de vue.
Le rédacteur de l’article n’a aucune espèce d’idée des
caractéristiques de la source sonore à traiter (timbre, balance des
fréquences, amplitude, micro et macro-dynamique). C’est un
peu comme si je vous disait comment
cuire et assaisonner vos carottes sans savoir dans quel plat vous
voulez les intégrer.
Par ce type de conseil l’on vous incite à écouter la
piste en solo et y appliquer un traitement spécifique sans
considérer dans quel environnement elle se trouve ainsi que son
rôle dans l’ensemble.
Vous
avez sans doute déjà expérimenté ceci. Vous traitez le son d’une
basse en solo jusqu’à ce que vous obteniez le résultat souhaité.
Ensuite, remettez là en contexte avec l’ensemble des instruments.
C’est comme si la sonorité désiré s’évaporait
subitement. C’est dû à l’effet
de masque,
un phénomène psychoacoustique duquel vous devez être conscient.
Lorsque l'on superpose deux sons différents, certaines fréquences
d'un son peuvent rendre inaudibles ces même fréquences dans un
autre son. Exemple, un train passe, vous parlez à votre ami, le
son du train (beaucoup plus fort) va masquer le son de la voix.
L'exemple est extrême, mais le même phénomène se produit à
l'intérieur d'un mix avec les relation de volume entre les
instruments.
De
plus, n'oubliez jamais que votre cerveau n'est pas une simple
boîte noire, c'est un organe hautement adaptatif qui vous joue sans
cesse des tours. Exemple, vous venez d'enregistrer une guitare
acoustique. Immédiatement après la session d'enregistrement vous
vous affairez à mixer la piste dans la chanson. Une petite pause
café et vous réécoutez le tout. Surprise! votre guitare
acoustique est complètement hors contexte et sortie du mix. C'est
que votre cerveau a porté son attention sur la guitare de manière
intensive durant l'enregistrement et lorsque vous l'avez intégré
vous étiez incapable d'avoir une écoute large de l'ensemble.
Enfin,
un bon moment pour auditionner en solo serait surtout avant le mixage
pour déceler les fréquences parasites ou pour se familiariser avec
les différentes sources sonores et en faire une sélection (exemple
: guitare électrique enregistrée avec 4 microphones). Lors du
choix d'une texture de reverb ou la sélection du bon type de délai,
le bouton solo devient un outil formidable. Finalement, de manière
générale je vous suggère fortement d'écouter par petites tranches
de 15 secondes un son en solo pour éviter de perdre le focus sur
l'ensemble.
1 commentaire:
je suis bien d'accord avec toi ,mais sa peux me donner une basse ou partir et après faire les corrections qui s,impose en passent merci pour tes article je te li quans tu publie bonne journée
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